MON MEC IDÉAL
Je
l’ai toujours voulu compréhensif. A l’écoute. Patient. Surtout patient, même
dans les embouteillages. Surtout dans les embouteillages.
Je
l’ai toujours voulu propre, intelligent, divertissant. Même le dimanche. Surtout
le dimanche.
Je
l’ai toujours voulu autonome et investi. Dans le ménage. Dans la cuisine. Dans
la feuille d’impôts.
Je
l’ai toujours voulu sexy, soigné, dans le coup. A mon goût. D’abord à mon goût.
Avant le sien.
Je
l’ai toujours voulu créatif, audacieux. Dans MON univers. La déco c’est moi.
Sinon j’panique.
Je
l’ai toujours voulu fidèle. Sans que je le sache. Surtout sans que je le sache
sinon j’m’ennuie.
Je
l’ai toujours voulu prêt à la discussion. Quand c’est moi qui suis prête.
Uniquement.
Je
l’ai toujours voulu ferme, intraitable. Dans son job essentiellement. Pour le
reste, j’ai toujours voulu le dernier mot.
Je
l’ai toujours voulu viril, massif. En cas d’agression essentiellement. Pour le
reste j’ai toujours voulu la délicatesse.
Je
l’ai toujours voulu drôle. Avec subtilité. Sans dérapage. Contrôlé.
Je
l’ai toujours voulu riche. Avec discrétion. Sans arrogance. Sur mesure.
Je
l’ai toujours voulu mystérieux. Pour les autres, pas pour moi. Ça m’fatigue, le
mystère.
Je
l’ai toujours voulu bricoleur. Mais sans le bricolage, juste pour la science.
Ça fait transpirer le bricolage, et ça, j’ai jamais voulu.
Je
l’ai toujours voulu sensible. Mais sans pleurnicherie. C’est mon business les
pleurnicheries. Chacun ses armes
Je
l’ai toujours voulu libre. Du moment qu’il me consulte.
Je
l’ai toujours voulu indépendant, du moment qu’il a besoin de moi. J’en ai
besoin.
Je
l’ai toujours voulu plus grand que moi. Mais à peine. A peine seulement. La
taille des talons, pas plus.
Je
l’ai toujours voulu fantaisiste, mais à peine. A peine seulement. La taille de
ma bonne humeur, pas plus.
C’est
comme ça que je l’ai toujours voulu, mon mec idéal. Mon mec du 21ème
siècle.
C’est
comme ça quand on est une femme idéale, une femme du 21ème siècle.
Maintenant,
je veux ce que j’ai mis des années à pas vouloir.
Maintenant,
je veux un homme.
Seulement
un homme.
A
peine.
Pas
plus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire