jeudi 14 juin 2018

LIBRE ATTACHE

T. m'appelle.
J'adore quand T. m'appelle, c'est à dire jamais. Sauf aujourd'hui. C'est bien comme ça. Il existe, il est quelque part, j'existe, je suis quelque part, le lien existe, c'est bien. Ça suffit. On se dit peu, on se dit bien, c'est quand même l'essentiel. Demain, on sait pas. Et ça j'adore. Parce que avant je détestais ne pas savoir, même en sachant qu'on peut pas savoir. Avec T. je sais pas, et je sais que j'adore. Il est là et pas là. Exactement comme à la première rencontre: il était là et 10 min après il était [déjà] plus là. Et j'étais [déjà] attachée. Librement. Ça aussi j'adore. Parce que avant je détestais être attachée et je détestais ne pas l'être. Je détestais surtout ne pas être libre d'être libre. Là, je suis les 2 à la fois, libre et attachée. C'est très clair. Et très génial. Je savais pas que c'était possible. Pour moi je veux dire. Pour les autres ça avait l'air tellement possible, tout avait l'air tellement possible pour les autres en fait, avant. Tout est possible pour moi, maintenant. J'ai rencontré T. pour la confirmation. T. est ma confirmation. Que tout est possible, puisque rien ne l'est pas. 
T. est beau.
Un genre de beauté qu'on trouve chez un petit enfant. Enfin, un enfant beau, parce que y en a des moches évidemment. La beauté qui surprend, qui explose en une fraction de mouvement, qui porte mille visages en une journée. La beauté qui rit et pleure en simultané, vraiment, pour un jouet cassé puis réparé en moins de Carambars qu'il n'en faut pour le dire. Une bipolarité pure, dénuée de préméditation, dénuée de mémoire [quasi], dénuée de tout ce qui rend adulte. Sauf la taille. Une grande beauté dans un grand corps.
T. c'est ça.
Une beauté en vie. Sans confort. Le confort c'est la mort, clairement. T. aime entièrement sans que ça dure forcément. T. trouve des tas de trucs extras sans qu'ils le soient en soi. T. éclate de rire hyper fort sans aucune conscience de son propre bruit dans l'espace. Puis T. disparaît sans raisons ni promesses. Comme un enfant.  J'adore. L'observer. Le perdre de vue. Le retrouver derrière un lampadaire le casque à la main. Le reperdre 2h plus tard derrière ce même lampadaire. J'adore. Il me rappelle que tout est mouvement, que chaque seconde [nouvelle] porte une possibilité [nouvelle], que la bipolarité est finalement un cadeau. 
T. est un cadeau pas emballé.
Qui m'emballe. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

CHAGR[A]IN D'AMOUR 💝

Rien de plus vrai Rien de plus pur Rien de plus précieux Ne confirme la puissance d'un Amour Que le Chagrin d'Amour Qui lui succède....

Articles les plus consultés